http://www.hydrelect.info/
L’invention de la turbine au XIXe siècle a permis le développement de l'hydromécanique
La naissance des turbines |
La turbine radiale et centrifuge
FOURNEYRON |
La turbine radiale et centripète FRANCIS
|
La turbine Fourneyron est une machine centrifuge dite à réaction, nous en reparlerons dans le chapitre des turbines. Mais cette machine n’est pas sans défauts. Toujours aux USA, une première turbine de Fourneyron était installée dans une manufacture de textiles du Massachusetts pour fournir l’énergie mécanique. Un jeune ingénieur d’origine anglaise, employé de cette manufacture, James B. FRANCIS entreprit des recherches sur la machine de Fourneyron qui aboutirent, en 1855, avec la mise au point d’une turbine, toujours à réaction mais centripète, au lieu de centrifuge. Si le nom de FOURNEYRON est maintenant oublié, ce n’est pas le cas pour FRANCIS ! |
Toujours au milieu du XIXe, un autre ingénieur français Louis-Dominique GIRARD met au point une turbine dont l'aspect rappelle une roue à aubes, c'est une machine dite à impulsion, ou à action, son fonctionnement s'apparente à celui d'une turbine radiale centrifuge, mais à injection partielle à un ou plusieurs jets, sous pression et réglables. Turbine adaptée aux hautes chutes, ce sera à la fin du XIXe, la turbine de référence dans les Alpes françaises. Mais la également le progrès ultime viendra d’un ingénieur américain Lester Allen PELTON (voir chapitre des turbines). ci-contre: principe d'une turbine Pelton à axe horizontal |
On vient de le voir, la turbine hydraulique apparaît au XIXe, mais son utilisation est limitée par la mise à disposition d’une énergie mécanique utilisable sur place. Par différents procédés on parvenait à la transmettre sur quelques dizaines de mètres, voire quelques centaines : courroies, barres articulées, câbles télédynamiques, eau sous pression, mais le moyen le plus répandu et le plus efficace était l’air comprimé. Très utilisé dans l’industrie minière, l’air comprimé trouvera un large débouché dans le percement des tunnels ferroviaires des Alpes, où il était facile de trouver un torrent pour y installer une turbine avec un compresseur d’air. |
A ce stade du développement la machine à vapeur offrait encore une supériorité indéniable. En effet pour bénéficier de l’énergie hydraulique, non transportable, il était indispensable de disposer d’un cours d’eau ou d’une chute d’eau, tandis que le charbon utilisé dans la machine à vapeur était livrable sur le lieu d’utilisation. A contrario, l’eau présentait l’avantage d’un coût presque nul. |