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A l’amont du barrage de Serre-Ponçon, les centrales fonctionnent essentiellement au fil de l’eau. Ces usines, de moyenne ou de haute chute, turbinent des débits de torrents qui peuvent varier saisonnièrement mais sont toujours présents. |
Depuis l’achèvement de son aménagement, le bassin de la Durance constitue un gisement hydraulique exceptionnel au regard de ses multiples utilisations. Son principal affluent le Verdon s’intègre dans l’exploitation de la Basse-Durance. |
Nous avons vu avec le Rhin et le Rhône un type d’aménagement dont les trois objectifs principaux sont :
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La navigabilité de la Durance appartient à l'histoire et encore il conviendrait mieux de parler de flottabilité, lorsque des cascadeurs "les radeliers" descendaient la rivière sur des radeaux de grumes. |
Au chapitre présentation, nous avons évoqué les effets bénéfiques de son aménagement :
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Au niveau quantitatif la production du bassin Durance-Verdon n’est pas comparable avec le Rhin ou le Rhône, par contre grâce à ses grands réservoirs (Serre-Ponçon, Castillon, Ste-Croix) c’est une énergie stockée de grande valeur qui peut-être fournie (6 400 GWh). |
Ce bassin est capable de s’adapter à tous les programmes de production :
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Ces possibilités résultent de deux critères principaux :
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LES CARACTERISTIQUES |
Dans la présentation des ouvrages, nous avons vu la répartition des centrales de production sur le cours de chaque tronçon du canal industriel, avec en tête le réservoir de Serre-Ponçon. Toute la chaîne aval de ce barrage, ainsi que le Bas-Verdon, est fractionnée en 8 files de production. Chaque file étant séparée de la suivante par une retenue intermédiaire, l’ensemble (2000 MW) est télécommandé depuis le PCC (poste commun de conduite) de Sainte-Tulle. |
Bassin Durance-Verdon: schéma des huit files de production doc. EDF |
Une caractéristique importante concerne le canal industriel qui est construit à berges horizontales (disposition commune aux canaux industriels du Rhin et du Rhône). Pour l’aménagement de la Durance cette technique a été mise en œuvre à partir de 1962, auparavant les canaux de Ventavon et de Ste-Tulle étaient à berges inclinées, c’est-à-dire à section constante. Ce type de canal permettait une économie sur les travaux de génie civil mais présentait le gros inconvénient de se vider à chaque arrêt des usines. Avec les canaux à berges horizontales, les volumes sont maintenus constants quels que soient les débits turbinés. A l’arrêt le plan d’eau est horizontal, à pleine charge la ligne d’eau s’incline et bascule autour d’un point milieu. Cette caractéristique, le fonctionnement à équivolume, offre la possibilité du démarrage quasi instantané de l’ensemble des usines de la chaîne, en cas de nécessité. |
LE FONCTIONNEMENT |
Toutes les usines de la chaîne sont automatisées, en fonctionnement normal leur production est pilotée par un programme informatisé, avec deux grandes variantes :
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Cette souplesse de fonctionnement permet d’intégrer l’ensemble de la chaîne dans le dispositif national de réglage fréquence-puissance, spécificité habituellement réservée aux seules usines de lac. Le bassin Durance-Verdon met à la disposition du réseau général une bande réglante de +/- 350 MW. Dans les meilleures conditions, il est possible de fournir une puissance de pointe égale à la puissance installée, soit 2 000 MW, en moins d’une demi-heure. Dans des conditions sévères de défaillance, ce délai peut-être réduit à 10 mn. |