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Le projet: |
La construction de ce suréquipement de production hydroélectrique s'inscrit dans la politique suisse de développement des installations de forte puissance, destinées à fonctionner sur des courtes périodes de pointe. Commencé sur une étude avec 4 groupes réversibles de 150 MW, le projet de Nant-de-Drance est rapidement passé à la vitesse supérieure avec l'adoption d'une installation comportant 6 groupes. C'est ce projet qui est en cours de réalisation. L'usine souterraine turbinera l'eau de la retenue Vieux-Emosson et la restituera dans le lac d'Emosson. Lors des sessions de pompage, cette eau reprendra le chemin inverse. |
Les travaux: |
Commencés à l'automne 2009 avec le percement du tunnel d'accès à la future centrale en caverne, les travaux se poursuivent hiver comme été. Le creusement de cette galerie d'accès, exécuté à l'aide d'un puissant tunnelier (Ø 9,5m), s'est achevé 3 ans plus tard, au mois de septembre 2012. Long de 5,6 km, avec une pente moyenne de 10%, ce tunnel qui "passe" sous le lac d'Emosson permet l'accès permanent directement dans les deux cavernes de la centrale, dont l'excavation peut se poursuivre ainsi en toutes saisons. L'entrée de la galerie est située au Châtelard, à 1120m d'altitude. Tous les matériaux et les matériels électromécaniques seront acheminés par cette galerie qui recevra également les câbles à 380 kV de raccordement de la centrale sur le poste haute tension de Vallorcine-Châtelard. Outre les deux cavernes (une pour les groupes, une deuxième pour les transfos et l'appareillage), les 2 galeries d'alimentation hydraulique sont en cours de creusement. Les 2 galeries inférieures débouchent dans la retenue d'Emosson à la cote 1815m. Au mois de septembre 2011, un ouvrage en béton de prise d'eau a été positionné sur la sortie d'une première galerie, au fond du lac, la prise d'eau de la 2e galerie a été installée en 2012. Par contre, le chantier de surélévation du barrage de Vieux-Emosson est à l'arrêt pendant la saison hivernale. |
La liaison au réseau électrique THT: |
Le poste THT de Vallorcine-Châtelard est raccordé par deux lignes 220 kV, l'une au réseau français, la deuxième au réseau suisse. Ces lignes sont incapables d'assurer le transit d'une puissance de 900 MW (auxquels s'ajoutent les 200 MW de Vallorcine), pour cela la ligne à 220 kV suisse doit être reconstruite au niveau 380 kV entre Châtelard et la vallée du Rhône. Dans ce pays comme ailleurs, construire une telle ligne soulève des oppositions qui peuvent émaner des populations locales ou, plus largement concerner la protection de l'environnement. Les Suisses sont pragmatiques et agissent en citoyens responsables. En premier lieu on décide si le projet correspond à l'intérêt général, si c'est le cas, on passe à la deuxième étape et on analyse les arguments des opposants. Tous les problèmes soulevés sont examinés individuellement, pour ceux qui sont pris en compte des solutions sont recherchées et appliquées afin de réduire au maximum l'empreinte du nouvel ouvrage. C'est ainsi que l'on avance dans ce pays, contrairement à ce que l'on peut voir ailleurs, en France en particulier. |
nom | prises d'eau | années de construction |
hauteur de chute, de refoulement |
équipement | productible brut |
centrale de pompage/turbinage de Nant-de-Drance (S.T.E.P.) |
bassin supérieur: Vieux-Emosson bassin inférieur: Emosson |
2009 à 2022 |
minimum: 250m maximum: 395m |
6 groupes réversibles de 150 MW (alternateur/moteur asynchrone de 170 MVA) |
2500 GWh |