http://www.hydrelect.info/
C'est la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à son débouché dans le sillon alpin, à Albertville. |
les sources de l'Isère, sous la Grande Aiguille Rousse auteur : soitel chez Panoramio.com http://www.panoramio.com/photo/50585280 |
De même que dans les vallées de la Maurienne et de la Romanche, l'hydroélectricité est apparue en vallée de Tarentaise avec l'installation des industries de l'électrochimie et de l'électrométallurgie. Ces installations étaient moins imposantes et envahissantes que dans les vallées précitées. Concentrées dans la région de Moutiers et dans la vallée de Bozel, elles sont partiellement toujours en activité. |
En conséquence, les premières centrales hydroélectriques étaient modestes. L'aménagement complet de la vallée ne fut décidé que dans les années 30 et sa réalisation entreprise après la deuxième guerre mondiale avec la construction du barrage de Tignes. |
barrage de Tignes |
Le réservoir de Tignes construit à près de 1800m d'altitude, fournit en année moyenne 350 hm3 (apports de l'Isère + les prises sur les Clous, le Nant cluet, le Ponturin, la Sachette, la Sassière et l'Arc) turbinables... jusque dans la vallée du Rhône. |
Simultanément avec la construction de l'aménagement Tignes-Malgovert, c'est celui de la galerie Isère-Arc et de la centrale de Randens qui était réalisé, pour mettre à profit une différence de niveau de 150m entre les deux rivières distantes de 12 km. |
Le dernier aménagement important de cette vallée est celui de La Coche qui accumule dans un réservoir artificiel les captages des Dorons des Allues, de Belleville, des torrents des Encombres, du Nant Brun, du Morel et d'Eau Rousse. En tout ce sont 230 hm3 qui sont conduits, par 25 km de galeries, dans la cuvette de La Coche. Ce bassin de 2 hm3 alimente l'usine de Ste Hélène équipée de 4 groupes réversibles de 80 MW, sous 900m de chute. L'usine fonctionne en éclusées hebdomadaires : turbinage aux heures de pointe de la semaine, pompage aux heures creuses du week-end. Le bassin inférieur de 0,5 hm3 est constitué par le barrage d'Aigueblanche, construit sur l'Isère aux Echelles d'Hannibal, en tête de la galerie Isère-Arc. Dans ce modeste réservoir, l'eau des turbinages de Malgovert arrive avec 3 à 4 heures de décalage. Avec toutes ces caractéristiques, il était envisageable à La Coche de fonctionner en éclusées journalières : turbinage aux heures de pointe et pompage la nuit suivante, dans cette hypothèse la puissance installée aurait pu approcher le million de kW. |
La centrale de Randens était capable de turbiner le débit plus important de La Coche, via le bassin de compensation d'Aigueblanche. C'est une réalisation moins ambitieuse qui a été mise en oeuvre. |
Pour autant, le potentiel hydroélectrique du haut bassin de l'Isère n'est pas totalement exploité de façon optimum. De nombreuses centrales, petites ou moyennes, fonctionnent au fil de l'eau et délivrent l'essentiel de leur production au printemps et en été, ou, pour certaines, pendant les heures creuses en raison du décalage cité plus haut. En particulier le Doron de Bozel, avec ses sources dans les glaciers de la Vanoise est une rivière au fort débit estival. Son débit moyen, au point de confluence à Moutiers, est à peine inférieur à celui de l'Isère. Un grand réservoir en altitude sur ce torrent aurait réellement parachevé l'équipement du bassin. Cela a failli se réaliser au dessus du village de Champagny-en-Vanoise, où des études furent entreprises dans les années 60 pour la construction d'un grand réservoir de 240 hm3. En raison de difficultés géologiques et... d'un mauvais timing, le projet fut abandonné. |
le Doron de Bozel auteur : COC-NEV chez Panoramio.com http://www.panoramio.com/photo/12893849 |
Le haut bassin de l'Isère (mais également d'autres vallées alpines) est alimenté principalement par la fonte des neiges et... par celle des glaciers, or chacun sait que ces derniers ont beaucoup reculé depuis une centaine d'années, leurs limites inférieures se situent souvent vers 2500/2800m. On peut espérer que l'enneigement au delà de ces limites sera suffisant pour les maintenir "en vie" encore quelque temps ? L'eau retenue dans les grands réservoirs alpins deviendra de plus en plus précieuse et sa réutilisation par des cycles turbinages/pompages, celui des STEP, prendra d'autant plus de valeur. Deux pays ont bien compris cet aspect, ce sont la Suisse et l'Autriche qui continuent d'investir massivement dans ce domaine. |
cliquer sur le nom | dép.t | cours d'eau |
années construction mise en service |
barrages | centrales | productibilité |
centrale de Val d'Isère |
73 | torrent Charvet + apport Arc |
1959 | 18 MW 2 groupes Francis chute: 190m |
37 GWh fil de l'eau |
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barrage de la Sassière |
73 | la Sassière | 1955-1959 | lac naturel surélevé Digue H: 16m L: 310m 10,5 hm3 altitude: 2460m |
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centrale du Chevril |
73 | la Sassière + apports les Clous et Nant Cluet |
1954 | 1 groupe horizontal à 2 Pelton de 19,3 MW 1 groupe H Pelton de 1,8 MW chute: 416m |
44 GWh éclusée |
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barrage de Tignes (lac du Chevril) |
73 | l'Isère + adductions |
1948-1952 | voûte cylindrique épaisse H: 180/160m L: 296m 230 hm3 altitude: 1790m |
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centrale des Brévières |
73 | lac du Chevril |
1952 | 3 groupes Francis de 32 MW chute: 233m |
194 GWh lac |
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centrale de Viclaire (Villaroger) |
73 | l'Isère | 1924 | 9,6 MW | 19 GWh éclusée |
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centrale de Malgovert |
73 | lac du Chevril | 1952 | 4 groupes horiz. à 2 Pelton de 75 MW chute: 750m |
680 GWh lac |
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centrale de Pralognan |
73 | Doron de Pralognan | 1950 | 3 groupes horiz. Pelton de 16,5 MW chute: 724m |
100 GWh fil de l'eau |
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centrale de Champagny-Ballandraz |
73 | Doron de Pralognan et Doron de Champagny |
1900 1912 |
13,3 MW chutes: 240m et 540m |
40 GWh fil de l'eau |
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centrale de la Rageat |
73 | Doron de Belleville |
1899 | 12,5 MW chute: 365m |
27 GWh fil de l'eau |
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barrage d'Aigueblanche |
73 | l'Isère | 1951-1954 | barrage mobile H: 23m L: 70m 0,5 hm3 |
prise d'eau pour la centrale de Randens bassin inférieur pour la STEP de Ste Hélène |
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réservoir de la Coche |
73 | Eau Rousse, Doron de Belleville, Doron des Allues |
1972-1975 | Digue H: 31m L: 150m 2,1 hm3 altitude: 1400m |
bassin supérieur de la STEP Ste Hélène |
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STEP de Ste Hélène |
73 | réservoirs de la Coche et d'Aigueblanche |
1976 à 1978 |
4 groupes réversibles de 80 MW type Francis à 5 étages chute moyenne: 916m |
647 GWh pompage mixte |
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Ste Hélène centrale Pelton |
73 | réservoir de la Coche | en construction | 1 groupe Pelton vertical de 240 MW | ||
centrale Feissons |
73 | Grand Nant de Naves | 12,9 MW 1 groupe Pelton chute: 650m |
25 GWh éclusée |
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centrale de la Bâthie |
73 | aménagement de Roselend |
1961 remplacement des groupes en cours |
6 groupes verticaux Pelton de 100 MW chute: 1250m |
1100 GWh lac |
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centrale de Randens |
73 | Isère, barrage Aigueblanche et réservoir de la Coche |
1954 | 124 MW chute: 154m |
500 GWh éclusée |