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La construction : |
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Les caractéristiques : |
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Entre le barrage mobile et la centrale s’insère une digue en enrochement avec noyau étanche de 163 m de longueur. |
La grande originalité de cette usine découle des groupes bulbes spécialement conçus pour fonctionner en turbine ou en pompe et cela dans les deux sens d’écoulement de l’eau. Cette performance est obtenue avec une turbine Kaplan dont les 4 pales peuvent prendre toutes les positions avec une rotation proche de 360°. |
Le groupe turbo-alternateur de type bulbe, conçu dans les années 1950, tourne déjà dans des centrales de rivière depuis 1957. En 1959, il est installé, à titre expérimental, dans une ancienne écluse du port de Saint-Malo, donc à proximité du futur barrage de la Rance. Son comportement en eau de mer et ses aptitudes en turbinage et en pompage, dans les deux sens, seront mis au point dans cette installation. |
Le fonctionnement : |
A sa mise en service, en 1966, c’était la première usine marémotrice mondiale de taille industrielle. Après plus de 40 années de fonctionnement, l’usine de la Rance reste toujours unique. Quelques pays, où se manifestent des marées de grande amplitude, ont tenté l’expérience mais aucune n’a atteint l’échelle industrielle. Pourtant la centrale marémotrice de la Rance est une réussite. C’est une installation fiable. Avec une productibilité de 544 GWh par an elle participe à hauteur de 3,5% à l’alimentation électrique de la Bretagne, région fortement importatrice. L’électricité produite offre un prix de revient du kWh qui se situe parmi les plus bas. |
La principale raison qui a bloqué le développement de cette filière de production réside dans le coût de sa réalisation : 617 millions de francs en 1966, en monnaie constante cela correspond, en 2009, à 740 millions d’euros. Il faut quand même souligner que le barrage de la Rance a une deuxième fonction, c’est un pont, long de 750 m, qui relie les deux rives de la Rance, un pont dont la construction se serait imposée tôt ou tard. |
Le deuxième aspect « négatif » est celui de l’impact du barrage sur le milieu. L’estuaire de la Rance a été bouleversé par le barrage et l’usine marémotrice, c’est indéniable, mais les conséquences négatives sont assez bien compensées par les apports positifs. |
Le principal inconvénient est celui de l’entrave à la libre navigation à laquelle s’ajoute une perturbation dans les horaires de marées en amont du barrage. En effet ce ne sont plus les horaires du cycle naturel qui accompagnent flux et reflux mais des horaires dictés par l’exploitation optimum de la centrale de production électrique. |
Le programme d’ordinateur qui pilote le fonctionnement de la centrale, intègre de nombreux critères, les principaux sont : |
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Cela se traduit par un fonctionnement complexe que l’on peut résumer en sessions de : |
a) en marée montante (flux) : |
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b) en marée descendante (reflux) : |
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Les sessions de pompage sont très dépendantes de la disponibilité de fourniture sur le réseau THT de la Bretagne, une disponibilité souvent insuffisante. |
La hauteur de chute maximum est de 11 m, le minimum est de 3 m, dans cette fourchette de variation la puissance fournie par un groupe varie de 10 MW à 3 MW dans le sens d’écoulement du bassin vers la mer (reflux), elle varie de 10 MW à 2 MW dans le sens mer vers le bassin (flux). |
pour mémoire : le phénomène de marée se produit deux fois par jour, soit un flux (marée montante) et un reflux (marée descendante) sur une durée de 12 h 30 environ. |