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Le Rhin
La première utilisation de la force motrice du Rhin fut celle des moulins flottants dont certains fonctionnaient encore au début du XXe dans les régions de Mannheim et de Mayence. |
Le Rhin constitue, avec le Rhône, l’un des deux plus grands bassins de production hydroélectrique de l’Europe occidentale. Sa productibilité annuelle est de 30 TWh (milliards de kWh) dont 8 pour la France. |
Seule la première moitié de son cours est aménagée pour la production hydroélectrique, au-delà le fleuve est exclusivement réservé à la navigation. |
La partie aménagée se divise en trois zones :
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La rivière alpine parcourt une large vallée jalonnée de nombreuses agglomérations. Frontière naturelle entre Suisse et Autriche, puis entre Suisse et Liechtenstein, le Rhin totalement suisse en amont de cette dernière frontière est formé par la confluence de deux puissantes rivières alpines : Vorderrhein (Rhin antérieur) et Hinterrhein (Rhin postérieur). |
Le Rhin germano-suisse a accueilli la première centrale installée sur le fleuve, en 1866 à Schaffhausen (Suisse), à l'amont des célèbres chutes de Rheinfall. Ce sont maintenant une douzaine d’usines qui utilisent les 145m de dénivellation disponibles jusqu’à Basel. A mi-parcours de ce tronçon le débit du Rhin est doublé par l’apport de son affluent suisse l’Aare. |
Le tronçon franco-allemand dispose d’une dénivellation de 120m depuis Bâle jusqu’à la centrale d’Iffezheim, dernière et ultime usine installée sur le Rhin. Dix centrales sont placées sur ce parcourt, huit sont françaises, les deux dernières construites sont franco-allemandes d’un point de vue énergétique, leur production est répartie 50/50. |
Les quatre premières centrales sont installées sur un canal parallèle au Rhin, en application du traité de Versailles (1919) qui reconnaissait à la France « le droit exclusif à l’énergie produite par l’aménagement du fleuve » entre Bâle et Strasbourg. |
En 1956, à la demande de la RFA, le projet initial était en partie modifié pour les besoins de l’irrigation. Les prochaines centrales ne seront plus construites sur le canal //e, mais feront l’objet d’une succession de dérivations avec restitution dans le lit du fleuve après chaque usine. |
Troisième étape significative dans cet aménagement, au début des années 1960, l’adoption dans la conception des futures centrales du groupe turbo-alternateur de type bulbe, en remplacement du groupe Kaplan, cette nouvelle technologie apportant une sensible économie de génie civil. |
Enfin quatrième étape, la construction de deux usines supplémentaires en aval de Strasbourg, Gambsheim par la France et Iffezheim par l’Allemagne, leur production étant répartie également entre les deux pays. |